Dans un précédent article (Ce qui compte ce n’est pas la « photo des données » mais leur création et leur évolution dans le temps!) nous présentions les processus comme un outil clé pour piloter les évolutions. Mais comment sont-ils implémentés concrètement dans les outils informatiques?
Lorsqu’on rentre dans ce sujet on voit ressortir immédiatement la notion de workflow (et plus précisément « moteur de workflow »). Essayons de prendre un peu de recul et d’apporter une vision un peu différente.
Revenons déjà sur la notion de workflow et de processus :
- Un processus est un ensemble d’actions/activités liées qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie. On peut donc considérer énormément d’activités et de projets comme des processus… tout dépend du niveau de granularité choisi.
- Les workflow sont des représentations structurées de suite de tâches ou opérations effectuées par un acteur (personne, groupe, société…).
En résumé, les processus peuvent donc être modélisés sous forme de workflow, c’est-à-dire représentés sous forme d’une suite de tâches structurées, mais la valeur métier est portée par le processus.
Modélisation des processus
Pour modéliser efficacement un processus sous forme de workflow informatique, il est nécessaire de disposer d’une vision très précise et claire des processus et des intervenants. Les workflows sont donc des outils puissants de modélisation, en particulier lorsqu’ils sont mis au service de logiciel, mais :
- Ils doivent être bien cartographiés (acteurs, tâches, conditions…)
- Ils sont également plus rigides
Dans les projets de construction, le nombre important de partenaires externes et le turnover important des équipes nécessitent la mise en place d’interfaces les plus intuitives possibles. Le choix de la méthodologie de l’éditeur pour implémenter leurs processus dans la solution logicielle est donc décisif pour répondre de manière simple et efficace à leurs besoins. Avant toute chose c’est la compréhension par l’éditeur des besoins et des processus métier qui est primordiale plus que la capacité à représenter n’importe quel processus sous forme de workflow informatique. Dans le secteur du BTP, l’éditeur doit ainsi par exemple connaître la gestion des listes prévisionnelles, la gestion des réserves, des travaux modificatifs, des processus de relecture, de livrables et de DOE…
Attention donc à d’abord prendre en compte la valeur métier du processus avant de penser technologie (BPM, PLM…) car il faut avant tout répondre aux besoins et proposer la solution la plus intuitive possible ! Un point qui parait évident mais qui est parfois oublié en cours de route…