Comme nous le répétons souvent, pour nous PLM signifie aussi bien Product Lifecycle Management que Project Lifecycle Management. Cette vision est en particulier poussée par le fait que le marche de l’AEC suit le même chemin que l’industrie manufacturière vis à vis de la gestion de données et du PLM ces dernières années. Un chemin dont les retours d’expérience confirment que le PLM et les méthodes qu’il apporte sont devenus indispensables pour maîtriser et optimiser les processus associés aux projets durant tout leur cycle de vie.
Gestion des données : le BTP rejoint les méthodes du secteur industriel
Le secteur du BTP et de l’industrie font face à des problématiques communes : automatisation des process, traçabilité des actions, coordination des différents corps de métier, amélioration de la productivité… Face à ces difficultés, les TIC deviennent de vrais relais de compétitivité pour le secteur du Bâtiment comme c’est déjà le cas pour l’industrie. Le secteur gagnerait, comme il commence à le faire, à capitaliser sur les progrès accomplis dans la gestion de projets et de données techniques par l’industrie manufacturière.
De plus, l’orientation prise par le PLM dans le secteur industriel de « Project Life Cycle Management » autant que « Product life Cycle Management » correspond parfaitement aux secteurs du BTP et de l’ingénierie où on parle plus de gestion du cycle de vie de projets et d’infrastructures (Plant Lifecycle Management) que de produits. L’important est en effet de maintenir la cohérence et la continuité entre les différentes phases du cycle de vie du projet et d’assurer la coordination et la collaboration des intervenants.
Des enjeux liés à la granularité de la gestion des données
Lorsqu’on parle de répondre aux exigences de l’entreprise étendue comme la collaboration d’intervenants multiples et dispersés, la traçabilité des données, le suivi des exigences et des normes ou le pilotage des opérations, cela s’applique aussi bien à l’industrie qu’aux grands projets d’ingénierie : réseaux ferrés, centrales nucléaires, plateformes-pétrolières… Mais, au même titre que le PLM dans le secteur industriel n’est plus réservé aux grands comptes et s’est aussi démocratisé pour être accessible aux PME, le chemin sera le même au cours des prochaines années dans le BTP et l’ingénierie tant que sont présentes des contraintes de traçabilité, d’évolution et de criticité des données.
Derrière ces enjeux, on devine aussi le passage d’une vision « document centric » à une vision « data centric » poussée par le développement du BIM et de la gestion des équipements dans les projets de construction d’ouvrages d’art.