Soyons honnête : je suis un peu perdu quand il s’agit de définir précisément les différents labels et normes écologiques qui touchent le bâtiment. J’arrive à en connaître le contour mais cela s’arrête le plus souvent là. Essayons de proposer un premier aperçu en commençant par les labels et les intitulés les plus courants:

Bâtiment Basse Consommation (BBC) :

Un bâtiment de basse consommation est un bâtiment dont la consommation énergétique est plus faible que la moyenne de la consommation de sa zone climatique. Des bâtiments peuvent même devenir à « énergie positive » si on améliore leur rendement et qu’on leur ajoute des moyens de « créer » de l’énergie, comme par exemple des panneaux photovoltaïques.

Cela reste encore vague, essayons d’apporter quelques chiffres:

L’exigence énergétique pour un bâtiment BBC est de 50 kWhep/(m²SHON.an) (kWhEP = kWh d’énergie primaire ; SHON = Surface Hors Oeuvre Nette). A noter qu’un coefficient de rigueur climatique vient corriger cette exigence suivant la localisation du logement et donc sa zone climatique. Un bâtiment BBC situé en montagne pourra donc consommer plus qu’un bâtiment BBC sur Paris, ce qui reste logique si on compare la dépense énergétique nécessaire pour le chauffage…

Les consommations prises en compte dans le calcul concernent le chauffage, l’eau chaude sanitaire (ECS), la climatisation, l’éclairage et les auxiliaires de chauffage et de ventilation. Le chauffage représente donc une partie importante mais n’est pas l’unique facteur.

 

Haute Qualité Environnementale (HQE) :

Un point à noter tout d’abord : l’intitulé Haute qualité environnementale (HQE) a fait l’objet d’un dépôt de marque commerciale par l’association HQE, ce qui n’est pas le cas des labels publics français comme Haute performance énergétique, ou Bâtiment de basse consommation. La démarche qualité pour l’obtention de la certification peut donc être effectuée par… l’association HQE.

La « Démarche HQE » (ce n’est pas à proprement dit une norme) comprend 14 cibles qui sont détaillées dans le référentiel Qualité Environnementale du Bâtiment dont il faut atteindre 7 au niveau de base, 4 au niveau performant et 3 au niveau très performant pour être considéré comme respectant la démarche HQE. Ces cibles portent sur l’écoconstruction, l’éco-gestion, le confort et la santé. Pour plus de détails http://fr.wikipedia.org/wiki/Haute_qualit%C3%A9_environnementale

 

Réglementation Thermique (RT) :

Cette réglementation a pour objectif de définir une limite à la consommation énergétique des bâtiments et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (y compris par le développement de nouvelles technologies). Elle peut s’appliquer aux bâtiments résidentiels et non résidentiels.

 

La directive 96/82/CE, dite directive Seveso

Cette directive européenne impose aux États membres de l’UE d’identifier les sites industriels présentant des risques d’accidents majeurs (il existe deux seuils différents classant les établissements en « Seveso seuil bas » ou en « Seveso seuil haut » selon les risques). Elle a été officialisée le 1er juin 1982 mais a subi de nombreuses évolutions, avec dernièrement la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 (ou Seveso 3) qui a été publiée le 24 juillet 2012 et entrera en vigueur le 1er Juin 2015.

 

ISO 14000 :

La famille de normes ISO 14000 se concentre sur les systèmes de management environnemental. C’est le pendant des normes ISO 9000 dédiées au mangement de la qualité. Elle apporte des outils aux entreprises pour les accompagner dans leur démarche environnementale. Elle porte en particulier sur la réduction de la consommation d’énergie et de matériaux et la réduction des coûts liés à la gestion des déchets.

 

Et la liste n’est bien sur pas finie… Nous avons donc des labels, des normes, des réglementations, des directives… très variés plus au moins précis et chiffrés et qui entraînent ou non des obligations légales. Il est essentiel de repérer parmi tous ces noms ceux qui sont de simples appellations marketing des autres.

Voilà pour un premier contour ! On aurait aussi pu parler de « développement durable » qui est plus une appellation marketing qu’un label précis et rigoureux ou « Haute Performance énergétique ». Dans tous les cas, ces notions sont liées directement ou indirectement à la gestion des fichiers BIM et à la gestion des cycles projet, de l’étude à l’exploitation en passant par la phase construction.