Le BIM est une pièce maîtresse de la transformation digitale de la construction. Néanmoins, certains pays sont plus avancés que d’autres.  Découvrons aujourd’hui, la place du BIM en France par rapport au reste de l’Europe !

Le TOP 3 de l’adoption du BIM en Europe : la France en troisième position

Les Pays-Bas et le BIM 

Les Pays-Bas sont de véritables précurseurs dans l’adoption du BIM avec près de 60% des projets de construction réalisés à l’aide d’une maquette numérique. La raison d’un tel succès ? L’adoption du BIM par les architectes néerlandais qui l’ont utilisé dès 2013 aussi bien pour les grands projets immobiliers que pour les petites constructions ! Aux Pays-Bas, les projets destinés aux particuliers impliquent généralement la construction de plusieurs maisons individuelles identiques. Dans ce contexte, l’utilisation de maquettes numériques permet d’accélérer significativement la construction et l’exploitation de ces biens.

L’Angleterre et le BIM 

Si l’Angleterre reste dans le peloton de tête des pays européens qui sont passés au BIM, l’industrie de la construction stagne aujourd’hui à un peu moins de 40% d’adoption. Pour expliquer cette stagnation, deux facteurs peuvent être pris en compte : tout d’abord, il n’y a aucune incitation gouvernementale pour convaincre les entreprises de passer au BIM. Ensuite, à l’inverse des Pays-Bas, les constructions individuelles qui, représentent la majorité du marché de la construction, ne sont pas réalisées par des entreprises sensibilisées aux avantages du BIM. Celles-ci préfèrent se focaliser sur les gros projets immobiliers.

Après avoir vu que l’herbe est bien plus verte chez les autres, regardons notre jardin.

La France et le BIM 

Cocorico ! Alors que la France était bonne dernière du classement en 2013, lors du premier baromètre d’adoption du BIM en Europe, elle est remontée à la troisième place en 2017 avec plus de 30% des projets immobiliers réalisés en BIM. La principale raison de cette rapide montée en puissance est l’ensemble des encouragements de l’Etat français qui y voit un outil de transition écologique et de réduction des coûts très important. Résultat : les entreprises qui travaillent avec l’Etat (logements sociaux, etc) organisent déjà leur transition numérique ! Cela dit, il n’existe aucune loi imposant l’utilisation du BIM dans le marché public comme le marché privé.

Le marché français présente toujours un gros potentiel de développement. Si l’on regarde les chiffres du PTNB (Plan Transition Numérique du Bâtiment) publiés en ce début d’année, on observe une progression de 10 à 15%. Globalement, on peut dire que le taux d’adoption du BIM en France est aux alentours de 35%. Il y a encore beaucoup à faire.

De nouvelles tendances viennent influencer les manières de produire, à l’instar des drones ou de l’impression 3D. En revanche, les architectes restent les populations les plus « en retard », avec les TPE-PME du BTP et les petits bureaux d’études techniques. Le marché français est le troisième plus fragmenté au niveau international, derrière les Etats-Unis et la Chine, ce qui rend le développement du BIM plus compliqué.

On l’a vu tout au long de ce classement : les incitations étatiques sont déterminantes dans la rapidité de la transition digitale des entreprises du bâtiment. Plus les acteurs publics exigent de leurs partenaires de se former au BIM et de l’utiliser activement, plus ceux-ci le considèrent comme une véritable valeur ajoutée et le proposent à leurs clients du secteur privé.

 

BIM en France : Le rôle de l’Etat dans l’adoption du BIM

En France, le PTNB mis en place dès 2015 a pour objectif d’accélérer la transition digitale des entreprises françaises du bâtiment. Parmi ses nombreuses actions, on retrouve des appels à projets, des missions de formation et de sensibilisation, ainsi qu’une feuille de route de normalisation du BIM en France. En proposant un cadre clair et pédagogique aux entreprises françaises, le PTNB favorise la démocratisation du BIM et contribue à mettre la France au premier plan des pays innovateurs dans le domaine !

En effet, dans le monde, l’usage majeur des modèles BIM est la synthèse technique et quelques extractions de données. Alors la France et son écosystème BIM plus englobant, ont de vraies opportunités hors de nos frontières. Charge à nos entrepreneurs d’avoir une ambition mondiale pour faire rayonner l’écosystème Français !

À quoi ressemblera le BIM de demain ?

Le BIM de demain commence déjà à apparaître, notamment avec ce qu’on appelle le « BIM connecté », qui mêlera les fonctionnalités de la maquette 3D à la puissance du Cloud. On pourra demander à des serveurs décentralisés de calculer plusieurs centaines d’hypothèses pour un même bâtiment, pour qu’il soit plus beau, plus solide, et que l’on puisse choisir entre une multitude de versions possibles. On pourra s’immerger dans son projet avant qu’il ne soit construit, et ce, de manière hyper réaliste. Ce sont des tendances que l’on voit déjà apparaître.

Toujours au sujet du classement de la France :

BIM en France : quel était l’état en 2015 ?

Précédemment sur le blog (en 2015), nous avions déjà rédigé un article sur le positionnement de la France dans le monde. Afin de pouvoir comparer l’évolution vous pouvez le retrouver ci-dessous :

 » Même si nous avons jusqu’à présent mentionné plusieurs projets français, nous n’avons que peu développé le positionnement de la France vis-à-vis des autres pays sur le sujet du BIM ».

Nous vous proposons donc aujourd’hui une infographie avec une vision plus large du BIM en France et dans le monde.

Cette infographie présente le positionnement de la France comparé aux autres pays ayant déjà investi le sujet mais aussi les retours sur investissement et les avantages remontés par les entreprises.

Enquête BIM« 

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