Nous savons que suite à la commission «Mobilité 21» de juin dernier, l’état a fait un « tri » parmi les grands projets et en a repoussé plusieurs (TGV, routes, canaux…) après 2030. La priorité est donnée en premier lieu à l’entretien et à la rénovation du réseau routier et ferroviaire (et aux économies…). En effet plusieurs rapports remontent que les infrastructures de transport ont bénéficié ces dernières décennies d’un budget d’entretien insuffisant.

On peut d’ailleurs faire un parallèle intéressant avec l’un des derniers rapports de la ASCE (Société américaine des ingénieurs civils) qui nous alarme sur l’état d’une grande partie des infrastructures aux Etats-Unis :

  • Note C+ pour les ponts aux Etats-Unis. Il y a d’ailleurs eu plusieurs effondrements de ponts depuis 2007
  • Note D+ pour l’ensemble des infrastructures américaines comme les aéroports, traitements des eaux, voies ferrées…

L’investissement estimé d’ici 2020 pour remettre ces infrastructures à
niveau s’élève à 3600 milliards de dollars ce qui est loin du budget de
2000 milliards prévu par l’état. Les travaux à effectuer sont donc gigantesques, et mettent en
relief un manque de suivi dans le patrimoine bâti qui aura pu éviter
cette dégradation.

On oublie parfois l’importance des travaux à effectuer pendant l’exploitation des infrastructures pour les rénover, les faire évoluer… Au niveau de la gestion de projets et de données, il est clair que le suivi des données et des documents liés aux infrastructures doit être continu durant tout le cycle de vie du patrimoine bâti. La vie d’un ouvrage d’art ne s’arrête pas à sa mise en service et pour optimiser tous les travaux qui seront effectués durant son exploitation, disposer d’une base de données à jour est essentiel : cloisonner les différentes phases du cycle de vie et les données associées nuit grandement à l’efficacité et à la sécurité des travaux de rénovation.